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Photo du rédacteurBernard Vivier

Philippe Martinez et le nouveau Bureau confédéral de la CGT

Elu par le Comité confédéral national à l’occasion du 51ème congrès confédéral (18 au 22 avril 2016 à Marseille), le Bureau confédéral n’a été que légèrement modifié : 3 nouveaux membres et 7 membres reconduits dans leur mandat, dont Philippe Martinez, secrétaire général.

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Dans le cadre du 51ème congrès de la CGT, le Comité confédéral national (CCN) a procédé le 22 avril 2016, à la désignation du Bureau confédéral de 10 membres, dont un secrétaire général et un administrateur (c’est-à-dire trésorier).


Le 3 février 2015 (entre deux congrès donc), Philippe Martinez avait été choisi par le CCN pour succéder à Thierry Lepaon, démissionnaire avec l’ensemble du Bureau confédéral sortant.


Réélu à la Commission exécutive confédérale avec 95,4 % des suffrages exprimés, Philippe Martinez a donc été reconduit dans son mandat de secrétaire général de la confédération.


Né le 1er avril 1961 à Suresnes, Philippe Martinez est entré chez Renault, à l’usine de Boulogne-Billancourt en 1982, où il figure toujours aux effectifs, comme technicien.


Sa carrière syndicale à la CGT démarre aussitôt, dans un des bastions militants de la CGT et du PCF.

Lors de la fermeture de l’usine Renault à Vilvoorde en Belgique en 1997, il est délégué syndical central.

En mars 2008, il succède à Daniel Sanchez, lui-même militant de chez Renault, comme secrétaire général de la Fédération CGT des métaux, la troisième fédération de la CGT et la première du secteur avec 62 131 adhérents (chiffre 2012). Sa compagne, Nathalie Gamiochipi a été secrétaire générale de la Fédération CGT de la santé, la deuxième de la CGT avec 74 725 adhérents (en 2012).


Philippe Martinez est entré à la Commission exécutive confédérale en mars 2013, au 50ème congrès confédéral. Longtemps fidèle au Parti communiste, qu’il indique avoir quitté en 2002 (il n’y a pas exercé de responsabilité nationale), il manifeste aujourd’hui un comportement prudent et pragmatique. Son caractère est tout à la fois ferme et ouvert à la discussion. Positionné sur une ligne favorable à un syndicalisme de lutte de classes et attentive aux exigences du Parti communiste, il est entouré de membres du Bureau confédéral proches ou engagés au Front de gauche. Il n’en est pas moins à l’écoute des interlocuteurs gouvernementaux et patronaux qui se montrent soucieux de défendre l’industrie française.


Dans la branche automobile de sa fédération (Renault et PSA), il a dû composer avec une tendance Lutte ouvrière en plein essor, qui profite du renouvellement des générations dans les sites de production et occupe de nouveaux postes et mandats CGT.


Dans son discours de clôture du 51ème congrès confédéral, Philippe Martinez a souligné l’importance d’un syndicalisme de classe et de masse. Mais le même Philippe Martinez déclarait aussi que « le syndicalisme est par essence réformiste » (entretien au journal Le Monde, 22 septembre 2015).



Au sein de la CGT, la Fédération des travailleurs des métaux représente aujourd’hui quelque 10 % du total des adhérents CGT, proportion comparable à celle des décennies passées (hormis la période 1962 à 1986, où la Fédération a représenté environ 15 % des effectifs CGT, approchant même les 19 % au début des années 1970).


Dans son histoire, la CGT a connu deux secrétaires généraux venus de la métallurgie : Benoit Frachon (1893 – 1975), secrétaire général de la CGT de 1945 à 1967 puis président de la CGT jusqu’à sa mort et Henri Krasucki (1924 – 2003), secrétaire général de 1982 à 1992.


Benoit Frachon, ouvrier métallurgiste en 1906 (à l’âge de 13 ans à Chambon-Feugerolles dans la Loire) eût un certain parcours en entreprise jusqu’en 1924, date où il devint permanent de la CGTU communiste. Henri Krasucki eût, pour sa part, une carrière en entreprise très brève : une année de fin 1939 à fin 1940 (moment de son entrée dans la Résistance communiste, avant sa déportation) puis, à la Libération, quelques mois comme ouvrier ajusteur, avant son engagement comme permanent à la CGT et au PCF.

- Le Bureau confédéral -

Secrétaire général :

• Philippe Martinez (sortant) 55 ans, technicien Métallurgie, privé


Administrateur :

• David Dugué (nouveau) 45 ans, cadre FILPAC, privé


Secrétaires :

• Fabrice Angei (sortant) 56 ans, cadre Services publics, public


• Pascal Bouvier (nouveau)

47 ans, ouvrier Maine et Loire, privé


• Virginie Gensel-Imbrecht (sortante)

46 ans, cadre Mines-Energie, public


• Catherine Perret (nouvelle)

51 ans, cadre FERC, public


• Grégory Roux (sortant)

43 ans, agent de maîtrise Cheminots, public


• Marie Saavedra (sortante)

35 ans, technicienne Vaucluse, privé


• Céline Verzeletti (sortante)

46 ans, employée UGFF, public


• Gisèle Vidallet (sortante)

54 ans, cadre Haute-Garonne, public

• 3 nouveaux, 7 sortants • 5 femmes / 5 hommes • âge moyen = 53 ans catégorie professionnelle : ouvrier, employé = 2 technicien, agent de maîtrise = 3 cadre = 5 • présenté par fédération = 7 présenté par UD = 3

• secteur privé = 4 secteur public = 6

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