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Photo du rédacteurJoel Bagnaschino

Vu... pas vu sur le net

Dans les média, la question des « 35 heures » est de retour. Les démarches entreprises en Allemagne (notamment chez Siemens) pour relever la durée du travail hebdomadaire font l'objet de nombreux commentaires. Ce sujet n'est pas encore abordé sur les sites des organisations syndicales françaises.


Deux sujets majeurs sur les sites syndicaux français : l’assurance maladie et le changement de statut d’EDF GDF. Un point commun : l’appel à l’opinion publique, sensée être hostile aux réformes et soutenir la « lutte pour la défense du service public à la française ».


Sur le site CFDT,à nouveau remanié pour une navigation plus facile, de la


Toute l’actualité en un clic

- Fonctions publiques

- Avenir d’EDF-GDF

- Réforme de la Sécu

- Plan dépendance

- Projet de loi “ Handicap ”

- Accord égalité pro

- Négos de branches formation professionnel

- Assurance-chômage

- Intermittents du spectacle

- Réforme des retraites

- Discriminations

- Épargne salariale


Mais deux sujets majeurs : l’assurance maladie et « les industries électriques et gazières », appellation que le site préfère à « EDF GDF ». L’édito de la semaine, signé Gaby Bonnand, secrétaire national , confirme : Nous avons avec nous la force de nos propositions, à la fois réalistes et exigeantes, l’enthousiasme de nos militants, et l’appui de l’opinion publique, selon le sondage Ifop que nous avons réalisé avec la Mutualité. Tout se conjugue pour que nous soyons entendus et écoutés sur les bancs de l’Assemblée nationale et du Sénat. Alors interpellons les parlementaires, poursuivons le partenariat que nous avons bâti. Et, avec toute la vigueur que nous avons engrangée, pesons sur le contenu du projet de loi, pour plus de solidarité et pour faire progresser la santé.


Il est en complète rupture avec celui de la CGC sur un point particulier : « en nous retrouvant sur des positions communes avec la Mutualité et l’Unsa, et en cherchant les lignes d’accord et de confrontation avec les professionnels de la santé et les associations d’usagers, nous incarnons la dynamique qui doit conduire à des améliorations nettes du projet gouvernemental ».


Industries électriques et gazières Une fédération entre lutte et responsabilités


Sans franchir la ligne jaune, la CFDT est décidée à mobiliser contre le changement de statut d’EDF-GDF jusqu’au bout du débat parlementaire.


Pas si simple de tenir un front de lutte syndicale durant des mois en évitant durcissement, crispation, dérapage et radicalisation des troupes. C’est pourtant l’exercice de haute voltige que semble fort bien réussir la branche CFDT des industries électriques et gazières.(...)

Organisée depuis janvier dans une intersyndicale où la CGT a bien du mal à tenir ses troupes, la CFDT maintient le cap : continuer la mobilisation, poursuivre l’action « auprès des parlementaires, des élus et des citoyens par des actions ciblées et populaires qui ne portent pas atteinte aux biens et aux personnes, dans le respect de l’outil de travail ».

Multipliant les AG et les communiqués aux militants et adhérents, refusant de s’associer aux coupures de courant sauvages et parfois dangereuses de leurs camarades cégétistes, la CFDT doit parfois procéder à des mises au point.


Rumeur et démenti. Le 16 juin, il a fallu ainsi démentir une rumeur qui donnait la CFDT sur le point de quitter l’intersyndicale. « Faire croire que la CFDT jetait l’éponge, explique Mireille Toux, secrétaire nationale de la branche IEG, aurait permis d’expliquer la fin de l’intersyndicale et, en prime, d’offrir une sortie aisée du conflit pour ceux qui ne savent plus comment calmer leurs troupes ». Apparemment, il faudra trouver autre chose qu’une défection de la CFDT : « Empêcher le changement de statut de nos deux entreprises sans prendre en otage les clients et les salariés reste notre méthode. Nous maintenons la pression au moins jusqu’à la fin des débats parlementaires ».


Dans un autre registre, celui des « discriminations, la CFDT a participé à la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans le 26 juin ». Pas vu sur d’autres sites.


Sur le site CFTC,


vu plusieurs sujets sur l’Assurance-maladie : vous avez dit équilibre ?, et un dossier très complet sur « votre assurance maladie solidaire et universelle ». Vu aussi, avant celui de la CFDT, un commentaire sur la Constitution européenne : « un accord historique ? Le texte final apporte peu de modifications par rapport au projet initial présenté par la Convention pour l’avenir de l’Europe. La CFTC est satisfaite que les Vingt-cinq soient, enfin, parvenus à un projet de traité constitutionnel ; mais on constate qu’une fois de plus, la logique financière et marchande a prévalu » A noter que le sujet d’une référence chrétienne de l’Europe n’est pas évoqué, Qans doute la marque d’une confédération constructive, plus que...chrétienne.


Vu sur le site CFE-CGC,


le thème de ... l’Assurance maladie, sous forme d’un éditorial de Jean-Luc Cazettes, intitulé « Un énorme mauvais coup » celui de la Mutualité française, dont se félicitait...la CFDT.


(...)On voit tout d’un coup apparaître, sous l’énorme pression de la Mutualité, des amendements, voire un retour sur la loi Evin, visant à démolir nos contrats complémentaires, collectifs, obligatoires, d’entreprise, de groupe ou de branche.


Nous avons alerté nos sections pour qu’elles informent les salariés des menaces qui courent sur leur complémentaire, pour qu’elles prennent contact avec leur direction, mais également les autres sections syndicales.


Ces modifications que le gouvernement veut nous imposer ont pour but de tuer nos régimes complémentaires collectifs afin d’ouvrir la porte aux ambitions démesurées de la Mutualité qui souhaite remplacer ces contrats par des contrats individuels, beaucoup plus juteux, qui tiendront compte des antécédents médicaux, de la situation, de l’âge etc. Et ce, dans le seul but d’augmenter ses marges, comme le ferait la plus capitaliste des entreprises. C’est beau l’alibi social, qui ne fait qu’ouvrir la voie à l’individualisation contre le collectif et à la privatisation à terme de l’Assurance maladie !


Il doit être clair dans l’esprit de tout le monde, que si le gouvernement choisit la Mutualité contre l’ensemble des organisations syndicales, à l’exception de la CFDT, il devra en assumer toute la responsabilité. La CFE-CGC rejoindra le front du refus total de la réforme, et pour les autres sujets, cohésion sociale, loi Guigou, formation etc. nous l’inviterons à négocier avec la Mutualité puisqu’il semble maintenant que ce soit l’interlocuteur privilégié, le seul dont on tient compte. Le choix est entre les mains du gouvernement, à lui de décider qui est légitime à représenter les salariés. Si ce ne sont plus les syndicats mais la Mutualité, nous saurons en tirer toutes les conséquences.


Plus techniques, trois autres dossiers sur le sujet forment l’élément central du site : La réforme de l’Assurance maladie est plus que jamais d’actualité, à l’heure où le gouvernement dévoile son projet et organise des réunions de concertation avec tous les acteurs du système de santé.


Trois grands chantiers sont ouverts :


- la gouvernance du système,

- l’organisation de l’offre de soins,

- et l’assainissement financier.


Pourquoi faut-il préserver les principes de base de l’Assurance maladie ? La CFE-CGC entend conserver l’universalité, l’uniformité et la solidarité de l’Assurance maladie... Les arguments de la CFE-CGC : Comment organiser la Sécurité sociale pour plus de solidarité et plus d’efficacité ?


Alors que sur le site CGT


c’est peu dire que le point central est l’assurance maladie : Vus, un dossier sur la « campagne Sécurité sociale », un communiqué sur « L’amendement 860, inacceptable », une « Note à l’attention des groupes parlementaires » et une « Analyse détaillée de l’avant projet de loi de réforme »

Autre sujet en première page du site : « Déclaration pour une Europe sociale ». La CGT est décidément le bon élève de la CES.


Vu un dossier intitulé discrètement « Huma du 1er juillet, un entretien avec Frédéric Imbrecht, secrétaire général de la Fédération nationale CGT des mines et de l’énergie », qui, quand on l’ouvre, est intitulé « EDF GDF : Ce n’est pas la fin de l’histoire ».


Vu sur le site FO,


au contraire, de nombreux communiqués sur EDF GDF,


EDF-GDF : 29 Juin, une étape, un défi

Aujourd’hui, le vote solennel par l’assemblée nationale du projet de loi concernant le Service Public de l’Electricité et du Gaz est un défi lancé aux Electriciens et Gaziers. C’est un défi parce que : En votant ce texte de loi le parlement a fait le choix de livrer aux intérêts privés le service public nationalisé, (...)

La démarche à la hussarde de l’Assemblée nationale, les contres sondages sur « commande », la surdité du gouvernement avant l’examen par le sénat du projet de loi relèvent de l’irresponsabilité. Il sera imputable aux pouvoirs publics et aux Directions de voir la détermination des personnels se transformer en exaspération.

Pour toutes réponse les Personnels voient les sanctions tomber, sous des formes d’ailleurs contraires à la règlementation : alors provocation ? Manipulation ? (...)


mardi 29 juin 2004

EDF-GDF : Interfédéral du 29 juin 2004 à 23h00 Les fédérations CGT, CFDT, FO et CFTC se sont rencontrées mardi 29 juin au soir, après le vote solennel par l’Assemblée Nationale du projet de loi sur le changement de Statut d’EDF et Gaz de France. Si le mouvement profond et durable des électriciens et gaziers a conquis jour après jour le soutien de l’opinion publique, les députés de la majorité ont choisi la discipline de groupe en prenant le risque d’accroître le fossé entre cette majorité et l’opinion publique, révélé par les résultats des récentes consultations électorales.

Ils porteront la responsabilité, si le projet devait être adopté définitivement, des conséquences qui en résulteraient pour le service public et la sécurité d’approvisionnement énergétique.

Les Présidents d’EDF et Gaz de France qui piaffent d’impatience de diriger des sociétés anonymes ont ces derniers jours sonné la charge contre les agents en grève pour intimider et tenter de déplacer le débat de la question du changement de Statut vers celui des sanctions.

Les fédérations syndicales considèrent que toute sanction prise à l’occasion de ce conflit d’intérêt général serait une pure provocation et constituerait une source de fracture au sein des unités de nature à empêcher EDF et Gaz de France de fonctionner normalement.


Après avoir poussé le gouvernement à changer le Statut des 2 entreprises publiques au risque d’un conflit social majeur les Présidents doivent aujourd’hui ranger leur arsenal répressif à l’armurerie.


Comment en effet prétendre négocier sur les questions sociales en multipliant les sanctions contre les agents ? Au stade actuel, la loi n’est pas votée par le Sénat, et le Conseil Constitutionnel peut-être saisi. Les militants et les agents qui se sont investis sans compter ont déjà permis que le débat public sur le devenir du secteur de l’énergie prenne une dimension jamais atteinte poussant le gouvernement à tenter de rassurer sur ses intentions et à se défendre de vouloir privatiser.

Les fédérations appellent les agents à poursuivre le mouvement et le combat des idées dans les jours qui viennent afin que le Président de la République sorte enfin de son mutisme sur un sujet bien plus essentiel que la succession à la tête de l’UMP.

D’ores et déjà, et sans exclure aucune forme d’action décidée en Assemblée Générale permettant d’élargir la popularité du mouvement pendant tout l’été, les fédérations syndicales proposent pour obtenir le retrait du projet de loi :


- de faire du 1er juillet un temps fort coordonné lors du CSC/CMP consacré à l’avenir du distributeur

- de faire du 8 juillet, pendant le débat au Sénat, un nouveau temps fort coordonné pour interpeller les sénateurs et les dissuader de voter le projet de loi

- de poursuivre les initiatives de remise de l’énergie aux usagers en situation de précarité

- d’organiser des distributions de tracts sur les péages d’autoroute avec diffusion de la carte T au Président de la République

- de populariser le mouvement sur le parcours du tour de France cycliste et lors de toutes les initiatives populaires

- de poursuivre le passage en tarif heures creuses des usagers domestiques

- de poursuivre les baisses de production coordonnées

- etc.


Privatisation de Gaz de France du lundi 5 juillet 2004 EDF-GDF : Le Sénat en rajoute dans la provocation !


Alors que le Gouvernement n’a cessé de clamer, pour tenter de calmer les Personnels, qu’il n’était pas question de privatiser EDF et GDF, le Sénat vient d’adopter en Commission des Finances un amendement du Sénateur MARINI de l’Oise tendant à ce que le niveau de capital public de GDF soit de 51%.

Pour le Sénat, la situation de GDF est "actuellement davantage en mesure d’attirer les capitaux privés", sa santé économique et financière est excellente et cette ouverture aurait pour but de désendetter l’Etat. Beau programme !


La duplicité du Gouvernement

Cet amendement de la majorité du Sénat démontre la duplicité du gouvernement qui a mis en avant des pseudo garanties qui ne trompent personne : demande pour septembre d’une étude sur la fusion aux dirigeants d’EDF et de GDF qui se sont déjà publiquement exprimés contre une telle option ; création d’une commission visant à valider les investissements d’EDF -et non de GDF- alors que les discours montrent que tout est également déjà bouclé pour ouvrir le capital d’EDF. La guerre entre EDF et GDF est déjà lancée Derrière cela, il y a de sombres manœuvres visant à créer une alliance entre GDF, Suez et sans doute l’Espagnol Endesa destinée à combattre EDF. Or, pour que cette alliance puisse se faire, il faut que la participation publique soit la plus faible possible, d’où cet amendement. Les Gaziers et Electriciens ont donc tout à craindre d’une telle orientation qui va entraîner la séparation totale des deux Entreprises. Une augmentation de plus de 10% des tarifs en perspective !

Quant aux tarifs pour les usagers domestiques qui doivent évoluer le 1er Novembre, les chiffres qui circulent aujourd’hui sont de plus de 10% de hausse pour permettre l’ouverture du capital ! Une nouvelle preuve que cela est contraire à l’intérêt des usagers. Réagir le 8 Juillet !

Plus que jamais, il faut continuer de réclamer le retrait de ce projet de loi qui :

- pénalise les usagers

- organise la guerre entre EDF et GDF

- permet la privatisation

- met à bas le Statut du Personnel

- et faire du 8 juillet, comme FO l’avait proposé et fait adopter par l’interfédérale, une journée d’action forte à la hauteur de ces attaques répétées contre nos services publics.


Pour le reste, les autres titres, tout va mal :

- Sanitaire et social, manque d’effectifs »

- Prudence du gouvernement sur les 35 heures »

- SNCF : pas d’accord salarial en vue »

- Banque postale : les postiers mobilisent, le projet s’enlise »


En Allemagne


Sur le site du DGB


un communiqué sur l’augmentation du temps de travail chez Siemens, qui « n’est pas un modèle pour l’ensemble de l’économie » : Arbeitszeitverlängerung bei Siemens kein Modell für ganze Wirtschaft Der Tarifvertrag zur Standortsicherung bei Siemens wird von manchen Politikern und Arbeitgebern dazu mißbraucht, für generelle Arbeitszeitverlängerung und Lohnkürzung Front zu machen. Damit wird eine Kampagne fortgeführt, die eine allgemeine Verschlechterung der Arbeits- und Einkommensbedingungen bedeutet.


Et un long commentaire du Président du DGB sur « Ceux qu’on ne voit pas parcequ’ils sont dans l’ombre », et qui traite du chômage par le biais de plusieurs cas personnels, mosaïque de situations humaines tragiques :


Die im Dunkeln sieht man nicht Deutschland ist ein reiches Land. Das sich viele Arme leistet. Allein in Westdeutschland gelten etwa 12 Prozent der Vollzeitbeschäftigten als arm. Rund 6,5 Millionen arbeiten im Niedriglohnbereich. Und wenn die Zumutbarkeitsregeln Anfang 2005 in Kraft treten, wird es noch mehr arme Beschäftigte geben, schreibt der DGB-Vorsitzende Michael Sommer in einem Essay für dgb-online.

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